10 octobre 2010

Budget d'Avignon : Un tramway nommé désastre

(le tramway sur la rive asiatique d’Istanbul)

Le Billet d’Angelina

Il paraît que notre Marie-Jo en ce moment est aux anges : la nommination du nouveau préfet de Vaucluse y est pour beaucoup. En effet, quoi de mieux qu’un ami acquis à votre cause, qui plus est Le représentant de l’Etat en ces lointaines terres, pour faire avancer un dossier dont, en haut-lieu, on ne parierait pas un kopeck sur sa faisabilité ?

Le Tramvouais (comme dit l’ami Gaudin) d’Avignon serait donc « sur de bons rails ». Au-delà du jeu de mots complaisant que la presse locale se plaît à répercuter dans ses colonnes (avec les considérations oiseuses sur l’ACA et ses déboires, autre marronnier de nos journalistes du cru), ce qui s’abrite derrière cette boutade cache en fait une réalité beaucoup moins plaisante pour les contribuables avignonnais, et que ladite presse locale « d’information » se garde bien de relayer.

Pour exemple, considérons les déconvenues de nos amis marseillais : après que leur bourgmestre inénarrable relooké en Grand Santonnier devant l’Eternel eût oeuvré de longues années pour cette incongruité toute marseillaise, le Tramway de la cité phocéenne (autre appellation de Marseille en vogue chez nos plumitifs de la PQR), a vu le jour. Non sans douleur ni effets sur la patience des contribuables : rues et avenues éventrées quatre longues années durant, commerces riverains obligés de mettre la clef sous la porte, habitants « pauvres » (et surtout arabes) chassés de chez eux au profit de sociétés de réhabilitation immobilière (appartenant à de fameux fonds de pensions venus d’Outre-Manche), nuisances de tous ordres… pour un résultat dont le moins que l’on puisse dire est qu’il dépasse toutes les espérances du brillant initiateur de cet OVNI : une dette multipliée par 10, chaque contribuable marseillais se voyant condamné à devoir une année de salaire, quelques centaines de commerces définitivement fermés, une « requalification » des quartiers passant par la destruction pure et simple de leurs noyaux de vie, au bénéfice de quelques bobos parisiens ou lyonnais expatriés, ravis d’emprunter ce serpent de mer ferrovière pour ammener leurs gamins le samedi au parc Longchamp. Sans parler du fait que les lignes du-dit « tramvouais » doublent parfaitement les lignes existantes de métro (mais en plein air il est vrai)…

Surtout, la ville de Marseille (960 000 habitants tout de même, à comparer aux pauvres 89 000 de notre Cité), déjà largement dans le rouge, voit grâce à cet « investissement visionnaire » son endettement déjà stratosphérique crever tous les plafonds de la prospective comptable : ce Tramway gaudinesque, qui ne sert à rien ou quasi, a réussi à gréver le budget de la Ville sur 20 ans ! Vingt années pendant lesquelles le déjà pauvre contribuable marseillais va devoir se saigner aux quatre veines, notamment sur sa taxe d’habitation, pour renflouer le déficit de ce coup de mégalo de son Maire, pas à une aberration près… mais que ne ferait-on pas pour rallier démagogiquement un électorat semble t-il de plus en plus écolophile, n’est-ce pas ?
Voilà donc un bel exemple à méditer, chers Avignonnais, à l’heure où nos taxes d’habitation, forcément en hausse du fait du désengagement de l’Etat, vont se prendre de surcroît un sérieux coup de fouet en anticipation des projets ubuesques de sa première magistrate…

Angelina Vivaldi

1 commentaire:

  1. Lamentable article d'une nana prétentieuse et inculte. Quand vous aurez un peu pris la peine de vous renseigner sur la gestion d'une ville, d'une communauté d'agglo, alors, peut-être, pourrez vous
    émettre un avis. En attendant, fermez la

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